Maïm « Le temps coule entre mes doigts » son nouvel EP

Maïm, RappeuZ du mythique département du 93, de la ville de Saint-denis, s’impose par un flow nonchalant et des textes introspectifs où se mêlent rage et douceur. En avril dernier, […]


Maïm, RappeuZ du mythique département du 93, de la ville de Saint-denis, s’impose par un flow nonchalant et des textes introspectifs où se mêlent rage et douceur. En avril dernier, elle a sorti son nouvel EP Le temps coule entre mes doigts, un projet cinq titres, habillé de boombap et trap nocturne, où basses saturées et percussions acoustiques se croisent.

C’est une rencontre deep avec l’artiste, Maïm ouvre la porte et nous laisse entrer dans ses états d’âme. Ici, pas de fioritures. Pas de faux-semblants. Titre après titre, elle avance dans ses contradictions,nous laissant aussi entrevoir la résilience et la détermination qui l’habite .

Toujours en mouvement entre ces questionnements internes et ses observations sur l’extérieur, elle interroge sur la place qu’on occupe dans notre propre réalité et celle des autres. Laissant apparaître une relation viscérale avec la notion de temps et ce besoin vitale d’avancer et de lâcher prise.

Le voyage commence avec Coup de fatigue. Un diagnostic brut, sans retouches, sans filtres. Maïm y dresse une photographie de son existence, cherchant à comprendre l’origine de ses symptômes. Ici pas de plaintes, juste une vérité posée.

Et même si Le temps coule entre ses doigts, c’est sur une prod signée par la beatmakeuse Kim Ikkyu, que Maïm accepte l’inévitable sans tomber dans la fatalité: on ne contrôle pas tout. Mais elle s’efforce d’avancer, armée de courage

« je déploie les armes que j’ai, pour pas m’y noyer , pour passer le temps, pallier mes peurs et passer le palier… » 

Crédits photo : Sadie Von Paris

Car c’est quand le ciel est noir, que la lumière apparaît; dans Laisse mes mains t’approcher, Maïm s’ouvre doucement à l’autre. Abandonnant ce flux de questions quotidiennes et nous dévoilant un autre aspect, plus intime, une recherche de paix et de connexion. On le ressent dès les premières notes de la prod ainsi que dans son flow un peu plus parlé, y glissant subtilement quelques touches mélodiques, où elle donne une impression de baisser la garde.

C’est en effet, vers ce type de Trajectoires qu’elle nous dévoile secrètement son envie de s’élever malgré cette course contre la montre “ aller de l’avant, au fil de l’eau, laisser couler sans trop laisser filer le temps”. Elle y glisse aussi quelques notes d’espoir au travers de ses refrains chanté et aérien; tout en essayant de se détacher de ce qui la pèse puisqu’au final  :

Au hasard des rencontres et des virages, les visages changent. On se croise, on est que de passage..”

Le projet se conclut sur En garde, incisif et sans concessions. Elle y clame sa détermination : pas question de perdre le temps qu’il lui reste, encore moins de se contenter des miettes.

« Les regards de travers ça m’affecte, mais je laisserai pas mes craintes enterrer ma trajectoire. »

Crédits photo : Sadie Von Paris

Avec Le temps coule entre mes doigts, Maïm prouve qu’elle sait transformer ses tourments en matière artistique. Elle ne cède ni à la fatalité ni à la facilité, préférant tracer sa route avec lucidité et détermination. Comme elle le dit elle-même :

« Il n’est jamais trop tard. »

Prochain objectif : le clip de Coup de fatigue. Pour ne rien manquer de son actualité, retrouvez Maïm sur ses réseaux.

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